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(This file was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr) Notes de transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées. L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée. Dans la table généalogique, le phrases «(descendance de _Jacques-Adrien de Corday_,)», «(descendance de LOUIS-AMBROISE)» et «(descendance de JEAN-BAPTISTE)» ont été ajoutées afin de faciliter sa lecture. Tout caractère ou groupe de caractère, en exposants dans l'original et dont l'abrévation n'est pas évidente ou non courante, est mis en acolade dans cette version électronique. Les abréviations {l} {d} {s} signifient respectivement livre, denier et sol. L'abréviation {lt} signifie livre tournois. (1 livre tournois = 20 sols tournois 1 sol = 12 deniers tournois). L'abbréviation {c} après un chiffre romain signifie que le chiffre doit être multiplié par cent. Afin de faire ressortir le "s long" dans l'avertissement au lecteur (III), il a été marqué comme [s]. Dans la note 730, il faut lire 1633 au lieu de 1533 dans ce bout de phrase : «Allons, je ne veux pas. (1533-57)». Le mot «lairrez» dans la note 831 se trouve tel quel dans l'original. Les vers sont en principe numérotés toutes les 5 lignes, les numéros omis dans l'original sont également omis dans cette version. OEUVRES DE P. CORNEILLE NOUVELLE ÉDITION REVUE SUR LES PLUS ANCIENNES IMPRESSIONS ET LES AUTOGRAPHES ET AUGMENTÉE de morceaux inédits, des variantes, de notices, de notes, d'un lexique des mots et locutions remarquables, d'un portrait, d'un fac-simile, etc. PAR M. CH. MARTY-LAVEAUX TOME PREMIER PARIS LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1862 LES GRANDS ÉCRIVAINS DE LA FRANCE NOUVELLES ÉDITIONS PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. AD. REGNIER Membre de l'Institut OEUVRES DE P. CORNEILLE TOME I PARIS.--IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET Cie Rue de Fleurus, 9 AVERTISSEMENT. Notre premier soin a été de constituer le texte de cette édition avec exactitude et sincérité. Si ce devoir eût été généralement mieux rempli par nos devanciers, nous n'aurions sur ce point aucune observation à faire; mais comme en nous rapprochant de Corneille nous nous éloignons souvent de ceux qui ont publié ses oeuvres, sans pouvoir en avertir en chaque circonstance, nous prions tout d'abord le lecteur qui voudrait s'assurer par lui-même de l'exactitude de notre travail, de remonter aux éditions données par notre poëte, et de ne considérer comme fautifs que les passages qui ne se trouveraient pas conformes à ces impressions anciennes, les seules qui fassent autorité: nous avons cherché à les suivre fidèlement, et si, par hasard, nous nous en écartions en quelque endroit, ce qui, nous l'espérons, n'arrivera que bien rarement, ce serait du moins contre notre volonté et par suite d'une erreur toute matérielle. Au contraire, la plupart de ceux qui nous ont précédé, alarmés des moindres singularités grammaticales, des hardiesses de style les plus légitimes, se sont hâtés de corriger, avec une sollicitude qu'ils croyaient respectueuse, les passages qui offusquaient leur goût. Ce n'est pas seulement, comme on pourrait le croire, dans le courant du dix-huitième siècle qu'il en a été ainsi. La dernière édition des oeuvres de Corneille, publiée par M. Lefèvre et recherchée à bon droit comme la plus complète, ne se distingue guère à cet égard des précédentes. On lit dans un _Sonnet à M. de Campion sur ses hommes illustres_: J'ai quelque art d'arracher les grands noms du tombeau, De leur rendre un destin plus durable et plus beau, De faire qu'après moi l'avenir s'en souvienne: Le mien semble avoir droit à l'immortalité. Cette tournure excellente a choqué les éditeurs, et, où il y avait _le mien_, ils ont mis _mon nom_, détruisant ainsi, afin de faire disparaître une incorrection imaginaire, toute la vivacité de ce passage. Les altérations de ce genre ne tombent pas seulement sur les ouvrages de second ordre: elles défigurent parfois de très-beaux morceaux des chefs-d'oeuvre de Corneille. A qui venge son père, il n'est rien d'impossible, dit Rodrigue au Comte[1]. C'est ainsi que ce vers est imprimé dans toutes les éditions courantes, ainsi qu'il est dit au théâtre, ainsi qu'il est récité dans nos colléges; seulement, par un scrupule d'exactitude, M. Lefèvre fait remarquer que de 1637 à 1648 on lit: A qui venge son père, il n'est rien impossible, sans le mot _de_. Qui s'aviserait de soupçonner après cela que cette dernière leçon (_il n'est rien impossible_) est la seule exacte, la seule qui se trouve dans toutes les impressions surveillées par Corneille, et encore dans celle de 1692, dont son frère a pris soin? [1] _Le Cid_, acte II, scène II. Ce n'est pas là un fait unique, isolé. On a souvent admis de la sorte, comme par pitié, en variante, la leçon authentique émanée de Corneille, tandis qu'on insérait dans le texte une correction inutile ou un rajeunissement maladroit. Une seule pièce nous fournira trois nouveaux exemples de ce singulier genre d'inexactitude. Corneille a dit dans _Cinna_: De quelques légions qu'Auguste soit gardé, Quelque soin qu'il se donne et quelque ordre qu'il tienne, Qui méprise sa vie est maître de la sienne[2]. [2] Acte I, scène II. Et plus loin: Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois[3]. [3] Acte I, scène III. Enfin: On a fait contre vous dix entreprises vaines; Peut-être que l'onzième est prête d'éclater, Et que ce mouvement qui vous vient agiter N'est qu'un avis secret que le ciel vous envoie[4]. [4] Acte II, scène I. «Qui méprise _sa_ vie est maître de la sienne» a paru amphibologique aux éditeurs; ils ont mis: «Qui méprise _la_ vie.» «Monter _dans_ le trône» les choquait; ils y ont substitué la phrase aujourd'hui consacrée: «monter _sur_ le trône.» Ils ont pensé que l'agitation d'Auguste ne devait pas durer plus longtemps que le morceau dans lequel il l'exprime, et, par suite de ce raisonnement: «Qui vous vient agiter» est devenu «qui vous vient _d_'agiter.» M. Lefèvre a reproduit ce texte sans paraître soupçonner qu'il eût subi la moindre altération. Toutefois, pour chacun de ces vers, il a admis comme variante la rédaction de Corneille, qui ne figurait à aucun titre dans les impressions postérieures à 1692. C'est toujours un progrès[5]. [5] Voici, comme complément de ces remarques, un relevé des altérations de texte et des omissions que nous offre une autre pièce prise au hasard, le _Pompée_ de l'édition de M. Lefèvre: ACTE I. SCÈNE 1. Et je crains d'être injuste _et_ d'être malheureux. Ce vers est donné comme une variante de 1644-48. C'est cependant la vraie et la seule leçon des éditions de Corneille; «_ou_ d'être malheureux» qu'on y a substitué dans le texte ne se trouve nulle part. SCÈNE III. Il fut jusque _dans_ Rome implorer le sénat. Ce vers, donné comme variante, n'existe pas dans les éditions citées. Toutes celles qui diffèrent du texte de 1682 portent: «Il fut jusques _à_ Rome.» ACTE III. SCÈNE II. Et _plus j'ai fait_ pour vous, plus l'action est noire. Toutes les éditions données par Corneille portent: «Et _j'ai plus_ fait pour vous.» SCÈNE III. Vous qui _la pouvez_ mettre au faîte des grandeurs! C'est la leçon des premières éditions; mais en 1682 Corneille y a substitué: «vous qui _pouvez la_ mettre,» qu'il aurait fallu faire passer dans le texte. ACTE IV. SCÈNE 1. Il est mort; et mourant, Sire, il _doit vous_ apprendre, dans le premier passage cité comme variante. C'est «_il vous doit_ apprendre» qu'il faut lire. Que je n'en puis choisir de plus _digne_ que toi; il y a _dignes_, au pluriel, dans toutes les éditions publiées du vivant de Corneille. Lorsqu'avec tant de _fast_ il a vu ses faisceaux. Cette forme curieuse du mot _faste_, qui se trouve dans toutes les éditions, n'est ni conservée dans le texte, ni même indiquée en note. SCÈNE IV. Et me laisse encor voir qu'il y va de ma gloire De punir son audace _autant que_ sa victoire, Au lieu de _autant que_, il faut lire _avant que_ dans ce passage donné en variante. ACTE V. SCÈNE 1. Et n'y voyant qu'un tronc dont la tête est coupée, A cette triste marque il reconnoît Pompée. On donne comme variante du premier de ces vers pour les éditions de 1644-48: Et n'y voyant qu'un tronc dont la tête coupée, qui n'a point de sens dans ce passage et ne se trouve d'ailleurs dans aucune des éditions citées. Ces restes d'un héros par le feu consumé. Les premières éditions portent: _consommé_, qui aurait dû être recueilli comme variante. Ajoutons que dans tout le théâtre les variantes, pourtant si curieuses, des jeux de scène, ont été recueillies avec la plus grande négligence, et que les _Discours_, avis _Au lecteur_, _Examens_ n'ont pas même été collationnés. En général, nous avons suivi, pour chaque ouvrage, la dernière édition donnée par l'auteur; mais on verra par les notes que nous l'avons toujours soumise à un contrôle sévère, à une attentive révision. Le _Théâtre de P. Corneille_, de 1682, si important pour l'ensemble du texte, fourmille de fautes typographiques, contre lesquelles il faut se tenir continuellement en garde. Souvent un vers entier s'y trouve passé; parfois un mot y est estropié; plus fréquemment encore il est remplacé par un autre qui semble avoir un sens, et c'est certes là le cas le plus difficile et le plus délicat. Dans cette édition de 1682, Médée, pour ne citer qu'un exemple, parle ainsi dans la IVe scène du Ier acte: Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies, Fières soeurs, si jamais notre commerce étroit Sur vous et vos _serments_ me donna quelque droit Sortez de vos cachots avec les mêmes flammes, Et les mêmes tourments dont vous gênez les âmes. Le sens n'a en lui-même rien d'absolument invraisemblable, et, si l'on n'avait que ce texte, il ne viendrait peut-être pas à l'esprit d'y introduire une correction; mais, quand on s'est convaincu que toutes les éditions antérieures portent _serpents_ au lieu de _serments_, il est difficile de voir dans ce dernier mot autre chose qu'une faute d'impression; aussi n'hésitons-nous pas à le rejeter, en le mentionnant toutefois en note, afin que le lecteur soit toujours complètement renseigné sur la constitution du texte. Les variantes n'ont pas été de notre part l'objet d'une moindre attention; nous n'avons pas cru qu'il nous fût permis de rien exclure, de rien sacrifier. 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